Top

Alimentation et santé mentale

Saviez-vous que la composition et le type d’aliments que nous ingérons impactent nos cellules y compris celles de notre cerveau donc notre santé mentale ?

États d’âme et nutrition seraient-ils liés ?

Selon diverses études scientifiques, des liens psychologiques, biochimiques et physiques entre ce que nous mangeons et la santé de notre cerveau existent. Le bien-être, notre humeur, notre bonheur sont corrélés aux aliments que nous mangeons.

En effet, chaque aliment est composé de nutriments. Ce sont ces derniers qui interfèrent sur les cellules et sur liaisons cérébrales et neuronales. Si des bonbons pourraient apparaître comme réconfortants, c’est un leurre. En réalité des fruits rouges, par exemple,  auraient les propriétés recherchées.

Ainsi, des preuves soutiennent que certains aliments peuvent être considérés comme de réels  médicaments. Nous le savons depuis de nombreuses années pour des pathologies comme le diabète de type 2, et toutes les autres maladies liées à l’alimentation. L’aspect mental est une découverte.

Opter pour des choix alimentaires sains et des mets traditionnels améliore la santé physique et mentale. Les fruits et légumes, les grains entiers, le poisson, le fromage contribuent à un mieux-être.

« Les nutriments présents dans les aliments que nous mangeons sont essentiels au développement des neurotransmetteurs, qui envoient des signaux à notre cerveau. Lorsque ces nutriments ne sont pas présents en quantité suffisante dans notre corps, notre production de neurotransmetteurs du bien-être, comme la dopamine et la sérotonine, peut en souffrir. Cette carence peut aussi contribuer au manque d’énergie, à la lassitude du cerveau et à la dépression. »

Par là même, les aliments bénéfiques pour le cerveau ont la capacité d’améliorer notre bien-être mental et intestinal.

 

L’intestin est-il réellement notre deuxième cerveau ? Quel serait son rôle dans notre santé mentale ?

Les aliments et boissons que nous consommons impactent directement notre flore intestinale appelée microbiote intestinal. Ce dernier renferme tous les micro-organismes (les bactéries, virus et champignons qui sont non pathogènes et coopèrent à nos fonctions). Les 1012 (10 000 000 000 000) à 1014 (1 000 000 000 000 000) micro-organismes qu’il renferme se trouvent principalement dans l’intestin grêle et le colon. Cette flore intestinale joue un rôle central dans les fonctions digestives et métaboliques, mais aussi dans la défense immunitaire et sur le plan neurologique. Par exemple, ce microbiote produit des hormones, dont la sérotonine qui régule la bonne humeur.

Ainsi son altération quantitative ou qualitative – appelée la dysbiose – est de plus en plus étudiée et reconnue comme piste pour expliquer certaines pathologies, dont potentiellement les TCA (troubles du comportement alimentaire).

Bien entendu, la santé mentale et physique dépend de nombreux facteurs externes et internes. Si nous n’avons que peu d’action sur ceux qui sont exogènes, nous pouvons manger pour améliorer notre mieux-être cérébral et notre bonheur. Alors, croquons le bonheur à pleines dents !

Bibliographie

Butler, M. I., Mörkl, S., Sandhu, K. V., Cryan, J. F., & Dinan, T. G. (2019). The Gut Microbiome and Mental Health: What Should We Tell Our Patients? : Le microbiote intestinal et la santé Mentale : que devrions-nous dire à nos patients? : Canadian journal of psychiatry. Revue canadienne de psychiatrie, 64(11), 747–760.

https://doi.org/10.1177/0706743719874168

 

Hatton, P. (2020, décembre). Bien nourrir son cerveau pour mieux se sentir. Gouvernement du Canada.

https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/feuille-derable/defense/2020/12/bien-nourrir-cerveau-mieux-se-sentir.html

 

INSERM (2021, octobre). Microbiote intestinal (flore intestinale) Une piste sérieuse pour comprendre l’origine de nombreuses maladies.

Microbiote intestinal (flore intestinale)

Laurence MYR

Diététicienne nutritionniste Diplômée d’État spécialisée en TCA - DESS en alimentation fonctionnelle et santé, D.U. Nutrition de l'Obésité et Conséquences Métaboliques, D.I.U. Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) et DPC Diabète (DT2)

No Comments

Post a Comment