IMC et Autres Mesures – Suis-je Trop Gros ou Trop Grosse ?
Radio 4
Retrouvez l’intégralité de l’émission retranscrite ci-dessous pour les personnes mal-entendantes.
Bonjour tout le monde !
Pour ce nouveau rendez-vous, plongeons-nous dans la compréhension de l’IMC et autres mesures, pour savoir si suis-je trop gros ou trop grosse.
Qu’est-ce qu’exactement l’IMC Laurence ?
L’IMC si nous en entendons beaucoup parler, la majorité ne sait pas à quoi cela correspond. Cela veut dire : Indice de Masse Corporelle.
Par une formule de calcul qui est le poids divisé par la taille au carré, on obtient un chiffre.
Exemple, je pèse 59 kg. Je mesure 1 mètre 60. Mon IMC est égal à 59 que divise (1.6)² soit 23 kg par m². Je suis apparemment normal. Ni en surpoids. Ni en sous-poids.
Or cette mesure est une norme statistique. Un repère. Pas une vérité en soi.
Car qu’y a-t-il dans ces 23 kilos par m² ? Combien de masse osseuse ? Cela dépendra de votre charpente. Avez-vous de petits os ou une grosse ossature ? De la même façon, combien de masse musculaire ? Là encore cela dépendra de votre activité physique. Êtes-vous un body-builder ? Une personne peu sportive ? Enfin, reste la masse grasse. Or pour cette masse, plus que sa proportion, ce qui va être important c’est sa répartition. Uniformément partout sur le corps ? Plutôt en haut des cuisses et sur les hanches ? Ce qui est souvent le cas des femmes. Ou plutôt sur le torse et sur le ventre ? Ce qui est cette fois l’apanage des hommes.
Donc à quoi sert réellement l’IMC ?
Aussi, l’IMC sert à définir un aspect global. Il ne prend pas en compte l’âge, le sexe, la quantité d’os, de muscles et de masse grasse. Chacun à un IMC idéal qui correspond au poids auquel il est bien. Bien dans sa peau. Bien dans sa tête. Bien dans son corps. Voilà la vraie norme. Avoir SON propre poids de forme. Ne pas se projeter comme ces mannequins de magazines, ces stars photoshopées. Être bien. C’est aussi apprendre à s’accepter avec ses imperfections.
À 20 ans, on n’a pas le même corps qu’à 40 ans et à plus forte raison qu’à 60 ou 80 ans. À chaque âge, à chaque mode de vie, il y a un corps différent. Cela ne veut pas non plus dire se laisser aller. Attention, ce n’est pas ce que j’explique à mes patients. Mais, quel que soit notre physique, la beauté est ailleurs.
Et, quel que soit notre corps, notre poids, chacun et chacune peut mettre en œuvre des actions pour tendre vers son idéal. Ces actions sont propres à chaque personne. Ensemble, nous les choisissons. J’aide à leurs mises en œuvre. Puis à leur maintien. J’encourage au fil des consultations pour que ces objectifs soient atteignables.
Alors, ce n’est ni un IMC, ni une autre mesure, car il existe des dizaines de formules possibles comme Black and all par exemple, qui peut dire si je suis trop gros ou trop grosse. Elles donnent seulement une vision globale. Une tendance. Une statistique. Elles peuvent aider comme miner le moral et tuer tout espoir.
Je le répète nous sommes toutes et tous uniques. Nous ne rentrons pas dans des cases. Nous sommes des individus propres. Avec nos envies. Nos goûts. Nos objectifs réalisables. Et pour les atteindre, la meilleure façon est de se faire plaisir, car toute contrainte finit par peser et être abandonnée.
Merci Laurence. De quoi nous parlerez-vous la semaine prochaine ?
La semaine prochaine nous aborderons le végétarisme, végétalisme et véganisme. Un choix propre à chacun.
A bientôt !