Sortir de la boulimie, anorexie, hyperphagie et autres trouble du comportement alimentaire
Trouble de l’alimentation, trouble de la conduite alimentaire, trouble du comportement alimentaire, autant de mots pour nommer les TCA.
1/ Comment se manifestent les troubles de comportement alimentaire ?
C’est très variable d’une personne à l’autre. Lors de mes consultations, j’entends souvent les mots : crise, craquage, boulimie, se goinfrer, nocturne, s’empiffrer, perdre le contrôle, sombrer, je grignote sans pouvoir m’en empêcher, anorexie, le soir quand je rentre, lutter, se cacher pour manger, je me déteste, honte, refuser, plus fort que moi, faire croire, manger la nuit, bon – mauvais, pulsions, malaise, déprime, boulimie non vomitive, je ne comprends pas, je ne sais plus… Ces mots je les comprends.
Mots douloureux. Durs à dire. Maux trop intimes pour être partagés facilement… Une maladie (presque) taboue qui peut mener jusqu’à la dépression voire un comportement border-line.
Pourtant se nourrir est un besoin vital. Selon la société dans laquelle nous évoluons, notre comportement alimentaire est empreint de facteurs sociaux, familiaux, environnementaux et bien d’autres. Chaque société à ses propres normes. Manger des insectes peut être normal en Asie. Manger de la vache est impensable en Inde. En France, les normes sociétales renvoient 2 à 3 repas par jour. Traditionnellement composés d’une entrée – plat – fromage et/ou dessert.
Je rajouterai que quelque soit la société, il devrait y avoir une relation saine avec la nourriture, pour une personne en bonne santé. Dès lors que cette relation devient douloureuse, le trouble de conduite alimentaire est présent.
2/ Définitions usuelles des troubles du comportement alimentaire
Troubles mentaux entraînant un / des désordre(s) de la prise alimentaire auto-imposé(s) à caractère pathologique.
Je traduis en mots simples. Dans ma tête, dans mon moi, quelque chose qui échappe à mon contrôle m’oblige, m’entraîne, me conduit à une action alimentaire qui me fait souffrir.
Les trois troubles les plus connus sont : Anorexia Nervosa, Bulimia Nervosa, BED (ou hyperphagie boulimique) et l’orthorexie.
3/ Définitions des troubles de la conduite alimentaire selon leurs symptômes
Le DSM-5 (dernière et cinquième édition du Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux de l’Association Américaine de Psychiatrie) permet la cotation des TCA que je complète par une définition personnelle succincte :
- K00 : PICA : ingestion durable de substances non nutritives.
- K01 : Rumination Disorder = Mérycisme : régurgitations avec remastications d’aliments.
- K02 : Avoidant / Restricitve Food Intake Disorder = Troubles d’évitement et/ou de restriction alimentaire : évitement de groupes d’aliments selon critères personnels, sans préoccupation particulière envers le poids ou l’image corporelle. L’orthorexie peut entrer dans cette catégorie de TCA. Comme refuser certains groupes entiers d’aliments ou encore des aliments d’une certaine couleur, etc.
- K03 : Anorexia Nervosa = Anorexie mentale : restriction des apports alimentaires menant à un poids inférieur au poids normal par peur intense de prendre du poids avec hyperactivité, image corporelle altérée, et répercussions négatives, à terme, sur l’estime de soi.
- K04 : Bulimia Nervosa = Boulimie mentale ou boulimie nerveuse : survenue, au moins 1 fois par semaine pendant minimum 3 mois, de crises (= Absorption importante de nourriture, en un temps limité avec sentiment de perte de contrôle) engendrant des comportements compensatoires inappropriés de purge par peur de prendre du poids (vomissement par exemple). Après les crises de boulimie, ressent dégoût de soi, dépression, déprime ou grande culpabilité.
L’estime de soi est également fortement influencée par le poids.
- K05 : Binge Eating Disorder = Hyperphagie boulimique : survenue, au moins 1 fois par semaine pendant minimum 3 mois, d’accès boulimiques sans comportements compensatoires, d’où prise de poids voire obésité. Le sujet ressent également une souffrance importante. Les crises sont associées à au moins 3 des critères suivants :
- Prise alimentaire extrêmement rapide et bien supérieure à la normale ;
- Manger jusqu’à ressentir une distension abdominale inconfortable ;
- Manger de grandes quantités de nourriture sans sensation de faim ;
- Manger seul par gêne de manger une telle quantité de nourriture ;
Après les crises, ressent dégoût de soi, dépression ou grande culpabilité.
- K06 : EDNOS (Eating Disorder Not Otherwise Specified ) = TCANS (Troubles du Comportement Alimentaire Non Spécifiés) : à titre d’exemple nous pouvons citer l’hyperphagie nocturne, l’anorexie mentale atypique où tous les critères sont présents, mais le poids reste à la limite d’un IMC normal, etc.
- Grignotages, hyperphagie, repas supplémentaires induits par une pathologie, inconduites alimentaires, ne sont pas des TCA syndromiques et constituent des diagnostics différentiels.
Ils peuvent également entraîner des problèmes de santé tant physiques que mentaux. La souffrance est souvent présente. Le poids est souvent influencé.
4/ Concrètement, comment savoir si je souffre d’un trouble des conduites alimentaires ?
Répondez pour vous même à chaque question avec le plus de sincérité possible.
Si vous avez répondu oui à au moins 3 questions, il est fort probable que vous souffriez d’un TCA.
5/ Quelles sont la cause de mon trouble de boulimie, anorexie, grignotage ou tout autre trouble de conduite alimentaire ?
Il n’y a pas une, mais des causes. Un jour, une graine de TCA a été semée et a germé. Parfois invisible, au début. Puis elle a pris racine. Plusieurs facteurs ont contribué à son enracinement et à son développement. Quand nous en prenons conscience, il est souvent trop tard pour s’en sortir facilement.
6/ Comment sortir d’un trouble du comportement alimentaire ?
Le meilleur moyen est des vous faire aider. Il existe des associations qui fonctionnent en groupes de paroles en parallèle de professionnels de santé dûment formés à la prise en charge des TCA.
Si les plus fréquents désordres alimentaires que je rencontre sont les grignotages, l’hyperphagie, l’hyperphagie boulimique (Binge Eating Disorder ou BED) et la boulimie, je prends également en charge les personnes souffrant d’anorexie mentale et les autres troubles de comportement alimentaires cités.
Par une prise en soins diététiques différente, à la fois psychologique et diététique, mais toujours bienveillante, naturelle et surtout médicale. Professionnelle de santé spécialisée et experte en TCA j’adapte mes « outils » au cas par cas. Sur mesure. Si la personne le souhaite, je peux compléter avec de l’homéopathie, des plantes médicinales.
Mon cursus en facultés de médecine lors de mon D.I.U. T.C.A. m’a appris des bases de : psychologie, entretien motivationnel, TCC, pleine conscience. Avec des bases de PNL antérieures et de formation initiale en sciences humaines, je reste persuader que notre environnement socio-économique, culturel, historique, nous conditionne de plus en plus à être confronté à une image de soi qui se dégrade, à une profusion d’aliments qui nous dépasse, à un égocentrisme qui nous coupe de l’autre, à un mode de vie dont génétiquement rien ne nous prépare à faire face.
Mon empathie naturelle, ma philosophie optimiste, mon tempérament hédoniste, ma tolérance et mon respect libres de tout jugement, mes connaissances médicales, ma réelle implication, et un sourire qui m’habite habituellement, contribuent, en règle générale, à ouvrir certaines barrières.
Je ne suis ni psychologue ni psychiatre. Seulement une diététicienne experte en T.C.A. qui propose une approche holistique, différente.
Prendre rdv maintenant est le premier geste pour s’en sortir
Ceux qui ne croient pas en l’impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui sont en train de le faire. (…) J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.
Voltaire (Candide)