Suis-je boulimique ?
Suis-je boulimique ? Une question souvent posée… Loin des clichés et des a prioris, la boulimie est une pathologie, un trouble du comportement alimentaire qui enferme la personne dans un cercle vicieux et vicié. Je lève le voile avec respect et bienveillance sur ce sujet souvent tabou.
Retrouvez-moi ma chronique hebdomadaire sur Radio 4 chaque jeudi à 10h15 et à 17h15 !
Radio 4
Retrouvez l’intégralité de l’émission retranscrite ci-dessous pour les personnes mal-entendantes.
Chers auteures et auditeurs bonjour ! Bonjour Christophe !
Aujourd’hui je vais lever le voile sur un sujet relativement tabou, car intime : la boulimie.
Un mot que l’on entend souvent, mais que renferme-t-il ?
La boulimie est un des troubles du comportement alimentaire. C’est-à-dire que la personne qui en souffre a dévié du comportement alimentaire naturel, pour x ou y raisons.
Souvent l’origine est dans un traumatisme conscient ou pas. Et directement antérieur ou plus lointain. Toujours est-il que l’image au corps est altérée. Cette altération engendre un dysfonctionnement alimentaire.
Bien que classée dans le DSM V, donc mentale, très très peu de psys savent prendre en charge cette pathologie. Une spécialisation en trouble du comportement alimentaire est indispensable. J’ai même parfois été surprise de discuter avec des médecins qui ignorent les caractéristiques de cette maladie !
Il existe deux sortes de personnes boulimiques.
Lesquelles sont-elles Laurence ?
Pour simplifier grandement, la boulimie est habituellement décrite comme une personne qui ingère de grosses quantités d’aliments et boissons. Elle perd le contrôle de ses prises. Crises qui reviennent à une fréquence certaine. Face aux quantités ingérées, la personne utilise des procédés pour éliminer : vomissements, laxatifs, jeûne, etc. Son nom est la boulimia nevrosa.
L’image véhiculée se réduit souvent à une personne qui mange et se fait vomir pour ne pas grossir. Ce qui est partiellement faux.
Parallèlement à ce type de pathologie, il existe l’hyperphagie boulimique. Les personnes mangent de grosses quantités. Elles ne se cachent pas. Les prises alimentaires sont souvent au cours de repas, voire au goûter, devant la télévision, etc. Les sujets ingèrent des aliments qu’ils aiment. En quantités beaucoup plus importantes qu’un individu classique. Il n’y a pas de comportement compensatoire derrière. La prise de poids est proportionnelle aux volumes consommés et à l’ancienneté de la pathologie.
Dans les deux cas, une prise en soin experte et spécialisée par un professionnel de santé formé aux TCA est indispensable.
Merci Laurence. Quelle sera la prochaine chronique ?
Nous découvrirons à quoi ça sert de manger. Une question pas si évidente. À bientôt et bonne journée à toutes et tous !