Les nouveaux aliments
Chaque jour dans les rayons des grandes et moyennes surfaces, y compris dans les magasins bio, apparaissent de nouveaux aliments, de nouveaux produits alimentaires. Cette course à la nouveauté est loin d’être insignifiante. Savez-vous que 50% de produits alimentaires actuellement sur le marché n’existaient pas il y a une dizaine d’années ? Vous dire le rythme !
Mais d’où viennent ces nouveaux aliments ?
Cette innovation hallucinante relève du domaine de l’industrie agroalimentaire (IAA).
Les salons professionnels sont un tremplin de choix pour dévoiler ces créations, mais pas seulement. Souvent testés auprès d’un panel de consommateurs sélectionnés selon certains critères, rien n’est le fruit du hasard pour les nouveautés alimentaires. L’industrie agroalimentaire cumule les objectifs marketing, rentabilité maximale, appétence du consommateur, et circuits de distribution. Ainsi, les commerces alimentaires sont concernés par ces nouveaux aliments, comme la restauration commerciale c’est-à-dire les restaurants ou la restauration sociale telle que les cantines par exemple.
Pour les commercialiser et susciter l’envie, les publicités tant à la télévision que dans la presse écrite, est un de leur moyen phare. Les mises en avant dans les rayons des magasins, ou par le biais de commerciaux sont grandement utilisés.
Comment cela suffit-il à vendre ces nouveaux produits alimentaires ?
Publicités, études de packaging, choix d’implantation sont autant d’éléments pris en compte par l’industrie agroalimentaire à notre insu. Imperceptiblement, les comportements alimentaires sont modifiés. Par exemple, dans mon enfance, un petit-déjeuner était souvent constitué d’une boisson chaude avec des tartines. Aujourd’hui je reçois très peu d’enfants qui font ce choix, malheureusement. Pour diverses raisons qui leur sont personnelles et que je respecte. Cependant, cet exemple illustre bien une évolution de nos comportements alimentaires.
Les nouveaux produits alimentaires peuvent-ils modifier nos habitudes alimentaires ?
Oui bien entendu, ils modifient nos habitudes, notre culture. Ils interagissent avec LA mode alimentaire. Car oui dans l’alimentation il est aussi question de mode d’une certaine façon. Et ils impactent également LE mode alimentaire, c’est-à-dire la façon dont nous nous nourrissons. Par exemple, la consommation de pain s’est effondrée sur moins d’un siècle, alors que celle de sucre s’est envolée.
Quel est l’impact nutritionnel de ces nouveaux aliments ?
Souvent riches en gras, sucre et sel, ils réunissent le trio gagnant pour rendre accros ceux qui les goûtent. Trio gagnant d’un point de vue économique pour l’industrie agroalimentaire. Mais trio dangereux dans notre santé contemporaine où le surpoids et l’obésité n’ont jamais été aussi présents. Je tiens à bien préciser que le sucre, le gras, et le sel sont indispensables à nos organismes. Mais en quelle quantité ? Tout est question de mode alimentaire !
Parallèlement ces nouveaux produits alimentaires, sont habituellement peu nutritifs en minéraux, oligo-éléments, vitamines et fibres.
Enfin, les matières premières utilisées sont sélection parmi les moins chères comme l’huile de palme. Huile qui outre l’impact environnemental dramatique, peut-être néfaste pour notre santé. Ces nouveautés sont, de facto, généralement dévastatrices pour l’environnement.
Un choix et une responsabilité qui incombe donc à chaque consommateur.