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Diététicienne et Naturopathe

Bonjour à toutes et tous !

J’ai choisi de partager avec vous une bonne nouvelle ! Suite à des études en autodidacte depuis des dizaines d’années parallèlement à ma formation médicale en diététique et nutrition, et au terme d’un cursus au Québec, je viens d’être graduée avec très grande distinction en Naturopathie. Aussi, me voici Diététicienne-nutritionniste Diplômée d’État et Naturopathe N.D. ce qui signifie que j’ai réussi mon Naturopathic Diploma reconnu par les institutions.

Qu’est-ce que pour vous la naturopathie ?

C’est l’art de la médecine naturelle. Au sens qui respecte la Nature propre à chacun, mais également qui en prend soin grâce à des méthodes naturelles les demandes.

Existe-t-il un lien entre la diététique et la médecine naturelle, Laurence ?

Selon la tradition médicale hippocratique à laquelle j’adhère, l’alimentation est la base de cette médecine naturelle. Or maîtriser l’alimentation et la nutrition sont justement les piliers de ma formation en tant que Diététicienne. Diplôme d’État, reconnu, qui est le seul titre en France qui valide les connaissances diététiques et nutritionnelles.

En complément de l’alimentation, d’autres pratiques et soins permettent une approche plus globale, plus holistique. Les grands agents thérapeutiques sont l’eau, l’exercice, le repos, la lumière, la chaleur, le froid, le jeûne et l’aliment. Ils peuvent être complétés par des facteurs naturels comme les plantes. Cette approche globale est notamment utile en cette période de fragilité générale.

Le lien entre diététique et naturopathie est donc évident. Mes études dans le secteur médical avec la diététique m’ouvrent et me permettent cette prise en charge en médecine naturelle.

Mais, comment de diététicienne devient-on naturopathe ?

Tous les diététiciens ne deviennent pas forcément naturopathes. C’est même relativement rare.

Pour mon cas, j’ai commencé à m’intéresser aux médecines naturelles il y a plus de vingt-cinq ans. J’ai d’abord étudié en autodidacte l’homéopathie, puis la phytothérapie (soin par les plantes), les effets et utilisation de l’argile, la nutrithérapie. C’est-à-dire quels sont les effets des aliments sur notre santé. Et de fil en fil, j’ai acquis un volume de connaissances en méthodes de soins naturels. Je m’en suis toujours servie sur moi, et auprès de mes proches. Certains patients me demandaient conseil ponctuellement. C’est ce qui m’a décidé à entreprendre le cursus de naturopathie que j’ai suivi. Aider mes patients.

Par mes bases médicales et mon approche diététique différente, je prenais déjà en charge par l’alimentation et naturellement de nombreux troubles comme le diabète, le cholestérol, le poids, mais également le sommeil, les problèmes respiratoires, la fatigue, le stress, etc. Avec mon diplôme de naturopathie, je complète cette prise en soin. Je vais plus loin dans les outils à ma disposition. En préventif, pour rester en meilleure santé possible. En outre, pour de nombreuses personnes, une diététicienne sert juste à faire maigrir. Ce qui est erroné. Une bonne diététicienne apprend et peut intervenir sur de très nombreuses pathologies. De plus je suis aussi diplômée de facultés de médecine en maladie de la nutrition comme les troubles cardio-vasculaires et pour le diabète ou encore les troubles du comportement alimentaire. Beaucoup de mes patients découvrent les autres possibilités au cours d’une consultation. Par exemple, en cette période, j’apporte des conseils aux personnes qui m’interrogent pour vivre le mieux possible le confinement, pour renforcer nos défenses immunitaires etc.

Les deux aspects de votre profession, sont-ils compatibles ?

Pour moi, tel que je pratique, ils sont indéniablement liés. Être naturopathe sans diplôme reconnu et sans une vraie formation médicale dans l’alimentation et la nutrition, est impossible sérieusement. Quand je reçois des patients qui sont passés entre certaines mains, cela me fait mal pour eux. Ces gens ne se rendent pas compte qu’ils ont confié leur santé à des personnes sans compétences et bien souvent sans scrupules. Les conseils prodigués par ces incompétents sont toujours les mêmes : « arrêtez le lait et les produits laitiers. Ne mangez plus de gluten. Et prenez moult compléments alimentaires. » Qui, entre nous, sont onéreux. Cela est très dangereux pour votre santé. Ce n’est ni fondé, ni de la naturopathie. Les grands noms et médecins naturistes comme Hippocrate, Pline l’ancien, Hoffman, Carton, Schlemmer, Guéniot et autres n’utilisent jamais de tels artifices.

Il existe une doctrine en médecine naturelle, des bases scientifiques et empiriques, des règles de fonctionnement du corps, du mental, de l’esprit. Le but est la santé. Rester en bonne santé ou redevenir en meilleure santé possible. Pour ce faire, il convient d’harmoniser toutes nos fonctions selon notre environnement. Nous sommes un être dans un univers relié aux animaux, végétaux et différents éléments qui nous entourent. Il y a une harmonie propre à chaque personne. Des terrains, des pathologies qui demandent peut-être, parfois, des restrictions, des drainages, de la détoxification, mais en aucun cas des privations à vie ! Le corps a besoin d’être aidé, respecté, soutenu dans sa globalité et son individualité à la fois.

Avec l’alimentation quels outils utilisez-vous ?

L’alimentation est la base. Par exemple dans la correction des terrains acido-basiques, j’ai un très vaste panel. L’hygiène de vie au sens large rentre évidemment en compte. L’activité physique y est incluse. Cela porte le nom barbare d’hygiénisme. En fait, je suis Naturopathe-hygiéniste N.D.

Les autres outils vont varier d’une personne à l’autre. Tant dans sa demande que dans son mode de vie. Dans ce qui est possible pour elle. Qu’elle en soit consciente ou pas.

Ma personnalité, mes recherches et surtout mes formations en facultés de médecine m’ont données des outils psychologiques, et somatiques. Les troubles du comportement alimentaire par exemple se traitent comme toutes les addictions tabac, alcool, drogues, médicaments.

La nutrithérapie apporte une utilisation de l’alimentation. Gardons à l’esprit que nous sommes constitués de ce que nous mangeons ! Par nos choix alimentaires, nous pouvons favoriser notre santé, nourrir notre énergie vitale, nos pensées. Le trophisme, c’est-à-dire la nutrition des tissus en fait partie.

D’autres outils sans lien direct avec l’alimentation ?

Les plantes sont utiles en phytothérapie. Leurs molécules actives ont servi de base de travail à l’industrie pharmaceutique moderne. Les plantes sont aussi des outils intéressants telles qu’elles en phytothérapie ou dans la gemmothérapie appelée encore phytembriothérapie ou meristémothérapie. Les huiles essentielles avec l’aromathérapie, les hydrolats aussi bien que l’hydrolathérapie moins connue. Selon l’âge, le profil, les goûts, les pratiques du patient, je peux avoir recours à l’un ou l’autre procédé.

L’homéopathie est cette faculté de traiter les problèmes selon leurs similitudes avec le remède. Tandis que l’argile est un puissant traitement. Il a été retrouvé des traces de son utilisation depuis l’antiquité. D’ailleurs dans la Bible, le Christ enduit souvent les personnes qui l’implorent pour des maladies avec de la terre qu’il ramasse. Terre qui était, vu les bassins historiques, de l’argile.

Enfin, d’autres méthodes naturelles peuvent être employées comme l’hydrothérapie, les enveloppements, les cataplasmes, le soleil, l’apithérapie c’est-à-dire les produits de la ruche : miel, pollen, gelée royale, le jeûne, le drainage, la détoxification et la détoxination travaillent sur le terrain si cela est nécessaire.

La détoxification et la détoxination quelles sont les différences, Laurence ?

La détoxification permet d’éliminer des substances toxiques de nos organismes. Tout ce qui est malsain pour nos corps et qui provient de l’extérieur. Comme par exemple : la pollution aérienne, les produits phytosanitaires dans l’alimentation non biologique, l’alcool que l’on peut boire, les ingrédients non naturels utilisés par l’industrie agroalimentaire, etc.

La détoxination est le résultat de l’élimination des toxines produites par notre organisme. Chaque instant nos cellules se régénèrent. C’est l’anabolisme. En même temps d’autres se détériorent, se détruisent, meurent. C’est le catabolisme. Notre corps est chargé de nettoyer tout ce qui ne lui est plus utile et qu’il a initialement fabriqué.

Que ce soit pour détoxifier ou détoxiner, il est parfois utile d’aider nos systèmes naturels évacuateurs. On les appelle les émonctoires. Aussi quand la charge à éliminer est supérieure à nos capacités naturelles. Quand il y a trop de substances toxiques ou de toxines, il y a une crise de nettoyage naturelle qui se déclare. Recouvrer la santé passe aussi parfois par des actions de ce type. Elles doivent être ponctuelles, ciblées et apporter rapidement un mieux-être. J’insiste sur l’aspect ponctuel, de courte durée, de la détoxification et détoxination. Il n’est pas recommandé de priver quelqu’un d’aliments pour une longue période, encore moins d’exclure définitivement des groupes entiers alimentaires, ou de donner plusieurs détoxifiants. C’est très dangereux pour la santé. Des organes peuvent être même endommagés !

La médecine naturelle est une médecine traditionnelle qui peut avoir des effets positifs comme négatifs sur la santé, sur l’organisme. Elle doit-être maniée avec la plus grande réserve. D’ailleurs l’un des préceptes de base de la naturopathie est « primum non nocere – ou « d’abord ne pas nuire ». La prudence est mère de sûreté. D’autant plus quand la santé est en jeu.

Quels conseils pour terminer donneriez-vous à nos lecteurs ?

Chacun procède comme il l’entend. Pour ma part, j’applique les principes médicaux appris et acquis pour des consultations. Que ce soit en diététique ou en naturopathie, j’effectue un 1er rendez-vous qui dure de 1 heure à 1h30 selon le profil pour chaque nouvelle demande. Les rendez-vous suivants en lien avec la demande initiale durent de 30 à 60 minutes. Je consacre le temps nécessaire à chaque patient. Je prends le temps dont ils ont besoin.

Mon approche se base toujours sur le patient dans son individualité, sa vitalité, son hygiène de vie, ses habitudes, ses possibilités physiques, temporelles, économiques, émotionnelles, familiales, professionnelles etc. Bref, lui et lui seul dans sa réalité.

A part cela, je tiens seulement à donner quelques précisions à nos auditrices et auditeurs. Pour les médecines naturelles, veillez à vous rapprocher de professionnels de santé, reconnus, diplômés d’état ou de leurs professions comme la naturopathie N.D., l’ostéopathie D.O.

Si, les diplômes ne sont pas les garants d’avoir en face de soi un bon professionnel de santé, l’absence de diplôme est la certitude de mettre au mieux son argent à la poubelle au pire de mettre sa santé en danger.

Vous n’avez qu’une vie, qu’un corps et qu’une santé. C’est votre bien le plus précieux.

Merci et à bientôt !

La voix bio

Interview réalisée le 18 mai 2020

Laurence MYR

Diététicienne nutritionniste Diplômée d’État spécialisée en TCA - DESS en alimentation fonctionnelle et santé, D.U. Nutrition de l'Obésité et Conséquences Métaboliques, D.I.U. Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) et DPC Diabète (DT2)

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