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Obésité

Nos sociétés sont obésogènes et paradoxalement imposent un culte de la minceur. Les directives gouvernementales appellent à une saine alimentation et modes de vie, or sédentarité et malbouffe sont le quotidien de la majorité. La discrimination est interdite selon les textes, mais sévit à chaque niveau, souvent sournoisement. Mais qu’est-ce qu’exactement l’obésité ?

Définition de l’obésité

Le diagnostic positif de l’obésité repose sur un excès de masse grasse. Or « les techniques disponibles (pesée sous l’eau, impédancemétrie, absorptiométrie biphotonique, dilution isotopique, résonance magnétique) ne sont toutefois pas utilisées en pratique clinique et épidémiologique. Le calcul de l’indice de masse corporelle ([IMC] en kg/m2) (…) est un reflet satisfaisant de l’importance de la masse grasse et sert de référence internationale ».

Elle résulte d’un déséquilibre entre l’énergie que l’organisme consomme et celle qu’il dépense. Ce déséquilibre peut éventuellement être induit par un trouble du comportement alimentaire (TCA) tel que l’hyperphagie boulimique.

 

Quelle définition de la santé ?

Selon l’OMS, « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

La Charte d’Ottawa va plus loin et la définit « comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut, d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. »

Or il est établi que l’obésité est associée à un taux de mortalité accru et peut-être corrélée selon l’âge, l’IMC, le sexe à un risque augmenté de pathologies. Paradoxalement, à partir d’un certain âge, une certaine adiposité pourrait être protectrice pour la santé.

 

L’obésité est plus qu’une maladie, c’est une pandémie

Aujourd’hui, nous pouvons parler de pandémie d’obésité, car tous les continents, et aussi bien les pays dits développés qu’en voie de développement sont frappés par cette maladie. Enfants et adolescents ne sont pas épargnés. Aussi « l’augmentation de prévalence de l’obésité, qui concerne une zone géographique très vaste et touche actuellement plus de 400 millions d’adultes dans le monde ».

En forte augmentation depuis les années 1980, cette pathologie est multifactorielle. Plusieurs facteurs sont impliqués, dont les régimes amaigrissants quels que soient leurs noms. Aussi sa prise en charge relève d’une approche experte.

 

Risques de santé associés à l’obésité

Conséquences physiques et psychosociales impactent le quotidien des personnes souffrant d’obésité.

Physiques regroupent les problèmes de santé associés à un surpoids. Maladies coronariennes et hypertension artérielle, dyslipidémies (taux de cholestérol et/ou triglycérides anormaux), diabète de type 2, cancer, maladie de la vésicule biliaire, ostéo-arthrite et autres telles que l’apnée du sommeil, mobilité réduite.

Sur le plan psychosocial existent de la discrimination envers les personnes atteintes d’obésité. Ces dernières souffrent également d’une atteinte de l’estime de soi, d’une image corporelle dégradée d’une qualité de vie moindre, et souvent de dépression.

 

Quelles solutions face à l’obésité ?

Avant tout, il est primordial de comprendre qu’une personne souffrant d’obésité n’est pas responsable. En outre, une perte de poids de 5 à 10% du poids initial est déjà bénéfique pour la santé.

Les régimes, conseils de naturopathes, hypnotiseurs autoproclamés, autres pseudo thérapeutes, et produits amaigrissants fleurissent. Le marché de cette industrie estimé à 8,33 milliards de dollars américains pour 2019 est peu réglementé. Véhiculant des mythes, de fausses croyances, ils profitent de la souffrance tant physique que psychosociale des personnes en quête de solutions. Sachant que régimes, conseils non médicalement reconnus, et produits amaigrissants représentent des risques potentiels pour la santé (toxicité, carences, atteinte rénale, TCA, etc.).

Face à la complexité de la maladie, des risques sur la santé, une prise en soin par un spécialiste de l’alimentation formé à l’obésité est indispensable. Mon cursus tant personnel qu’en faculté de médecine et mon diplôme universitaire, vous apportent les garanties adéquates. A distance ou à mon cabinet, mon expertise sont à votre service pour vous aider. Parlons-en dès le premier rendez-vous !

Bibliographie

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Laurence MYR

Diététicienne nutritionniste Diplômée d’État spécialisée en TCA - DESS en alimentation fonctionnelle et santé, D.U. Nutrition de l'Obésité et Conséquences Métaboliques, D.I.U. Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) et DPC Diabète (DT2)

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